Le parcours de Jo en tant qu’architecte l’a mené des townships de l’Afrique du Sud de l’apartheid à la reconnaissance internationale. Son travail, profondément ancré dans le local tout en ayant une portée universelle, nous rappelle que l’architecture ne se résume pas à ce que l’on voit — elle façonne aussi les vies. Il a commencé sa carrière en concevant des bâtiments pour des communautés marginalisées sous le régime de l’apartheid, à une époque où offrir de la dignité par le design relevait déjà de l’acte radical. Jo a répondu à cet appel avec une architecture modeste, mais porteuse de sens. Au fil des années, son œuvre a été saluée à l’international, avec des projets exposés au MoMA de New York et à la Biennale de Venise. Malgré cette reconnaissance mondiale, Jo est resté fidèle à sa conviction que l’architecture doit d’abord servir les gens — surtout ceux que l’on n’entend que trop peu. 

Ce qui distingue le travail de Jo, c’est sa conscience sociale aiguë. Pour lui, un bâtiment doit répondre à son environnement — physiquement, culturellement et émotionnellement. Il conçoit l’architecture comme une forme de récit, qui reflète les histoires et les identités multiples d’un lieu. Lors de notre conversation, il s’exprime avec passion sur les projets qui lui tiennent à cœur, sa vision de l’architecture et sa conscience sociale. Ce qui nous a particulièrement marqué, c’est sa sensibilité instinctive à la forme, aux matériaux et à la signification. En parcourant sa maison — où la lumière glisse sur le béton, le bois et la brique — nous avons perçu cette éthique dans chaque recoin : une architecture honnête, humaine, et profondément ressentie. 

ENTRER DANS L’UNIVERS DE JO NOERO, C’EST SE RAPPELER QUE LE GRAND DESIGN COMMENCE PAR L’ATTENTION.